Tous deux artistes professionnels, Jean-François Maheux et Nadia Mercier, vivent et travaillent à Saint-Georges. Partageant la même passion pour la sculpture, ils créent en collaboration depuis le début des années 2000. Accumulant des formations spécialisées dans le domaine de la pierre, du métal et du verre en plus d’un baccalauréat en arts visuels et médiatiques, ils ont su unir leur savoir dans une démarche commune. Sous le nom Maheux-Mercier, ils ont participé à plusieurs symposiums et concours d’intégration d’œuvres d’art. Leurs œuvres en art public se retrouvent dans plusieurs villes au Québec. Parmi leurs réalisations, mentionnons l’œuvre monumentale Récit Épique conçue en 2014 pour la ville de Saint-Georges, grâce au soutien du Conseil des arts et des lettres du Québec. Leur travail a pu être vu dans différentes expositions solos et collectives au Québec. Leurs œuvres font également partie de plusieurs collections privées au Canada et en Europe.

Le travail des matériaux est au centre de la pratique du collectif Maheux-Mercier. Ils valorisent le geste et le savoir-faire, la matière précédant parfois l’idée ou devenant la source d’inspiration. Spécialisés dans le travail de la pierre, du métal et du verre, Jean-François Maheux et Nadia Mercier ont développé un langage visuel et un mode d’expression s’inspirant de la matière brute. Le choix des matériaux et leur technique de transformation, de non-transformation volontaire ou de transformation partielle sont réfléchis pour leur contribution à l’œuvre. L’importance accordée aux qualités plastiques et esthétiques, à la fois dans leur complémentarité ou leur opposition, est toujours abordée dans le but de créer une harmonie, un équilibre des formes et des textures. Le travail du collectif en sculpture est à l’image d’un dialogue avec la matière où la temporalité s’impose. Exploitant la matière comme un témoignage du temps qui passe et de la volonté humaine de conserver sa mémoire, il pose une réflexion sur l’essence des choses et leur nature éphémère. Dans cette approche, la matérialité des œuvres s’inscrit dans un raffinement de la forme qui tente ici de fixer le temps.