Partager ma vie de sculpteur entre deux pays, le Canada et l’Italie est stimulant, toutefois cela demande beaucoup d’énergie. Les cinq dernières années, j’ai passé presque autant de temps en Sicile qu’au Québec. Quand on me demande pourquoi l’Italie ? Je réponds : pour la pierre. Il est évident qu’il y a d’autres raisons : outre aimer la « dolce vita », il y a le plaisir de pouvoir sculpter presque toute l’année à l'extérieur, car le climat méditérranien me le permet.
Je sculpte principalement à la main, avec des outils de taille directe comme le faisaient les anciens, pour le plaisir de faire, de découvrir les qualités de la matière et ainsi créer un lien dans lequel il n'y a plus la notion de temps. Ce mouvement devient un stimulus qui m’entraine dans un enchainement de gestes.
Mes pierres et mes sculptures ont donc souvent voyagé; une pierre c’est lourd à porter, mais léger à sculpter!